MO et Architecte : CoCo Architecture
Photographe : Edouard Ducan
Nous nous sommes beaucoup interrogés sur ce qu’il faudrait faire pour rendre plus durables et plus écologiques nos villes. En France, la RE 2020 est entrée en vigueur au 1er janvier 2021 pour les bâtiments résidentiels individuels et collectifs et, en janvier 2022 pour les bâtiments de bureaux et enseignements primaires et secondaires . Cette réglementation multiplie les éco-projets et impose l’utilisation de matériaux biosourcés. Quels enjeux pour la France en 2030 ? Éléments de réponse dans cet article.
Quelles sont les principales exigences de la RE 2020 ?
La RE 2020, ou réglementation environnementale 2020, a pour objectif de poursuivre l’amélioration de la performance énergétique et du confort des constructions, tout en diminuant leur impact carbone. Mise en place pour lutter contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre, elle permet de préparer et de rendre meilleur l’habitat futur de millions de Français.
RE 2020 de quoi parle-t-on ?
La RE 2020 ou Réglementation environnementale 2020 est une obligation législative qui s’applique aux logements neufs du secteur privé comme du secteur collectif. La RE 2020 reprend les critères de la RT 2012 (Réglementation Thermique 2012). Cependant, elle devient plus exigeante sur les modes de calculs de consommation en énergie d’un bâtiment.
RE 2020, une norme plus exigeante
Elle s’articule autour de 3 principaux axes :
- Poursuivre l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs. Cette nouvelle réglementation succède à la RT 2012 (Réglementation Thermique 2012) et va au-delà en insistant sur l’exigence de performance en termes d’isolation du bâtiment.
- Diminuer l’impact carbone des bâtiments en prenant en compte l’ensemble des émissions du bâtiment durant son cycle de vie : de sa phase de construction à sa fin de vie.
- Une meilleure résistance des bâtiments aux conditions climatiques futures (canicules, périodes de grand froid) pour un confort d’habitat accru pour ses occupants.
Des constructions à énergie positive grâce au bois
La RE 2020 impose des constructions de type BEPOS ou Bâtiments à Énergie Positive. Un bâtiment à énergie positive “BEPOS” génère davantage d’énergie qu’il n’en consomme. L’excédent produit est ensuite redistribué.
Les habitations à ossature bois en font partie. Elles sont une solution naturelle et respectueuse de l’environnement. Elles permettent de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et de rendre l’isolation performante. La création de maisons à ossature bois permettrait donc, en partie, d’atteindre la neutralité carbone.
Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atteindre cet objectif, il faudrait :
- Utiliser au maximum les sources d’énergie renouvelables.
- Construire des logements avec des matériaux biosourcés (bardage en bois, isolants biosourcés comme le lin, le chanvre etc.).
- Réduire les besoins en énergie d’un logement grâce à une meilleure isolation
Matériaux biosourcés, de quoi parle-t-on ?
Les matériaux dits biosourcés, comme le bois, sont des matériaux vivants. Ce terme regroupe tous les produits issus d’une source d’énergie renouvelable (bois, paille, chanvre, lin ou laine, par exemple). Bardage en bois, matériaux d’isolation, le matériau biosourcé répond à la norme RE2020. Utilisé comme matière première dans les produits de construction bioclimatique, respectant les circuits courts lors de leur fabrication et de leur mise en place, ils permettent de limiter l’empreinte carbone lors d’une construction.
Analyse du cycle de vie pour les bardages bois Sivalbp
En tant qu’acteur du bâtiment, 2ème secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France, nous nous devons de soutenir et développer une stratégie visant à construire de manière plus soutenable pour la planète, afin de limiter notre empreinte carbone.
Dans l’alignement de la RE 2020, nous avons réalisé en 2019, nos FDES, Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire formalisant l’impact environnemental de nos produits à travers l’analyse du cycle de vie de nos bardages.
Certains matériaux biosourcés peuvent avoir un impact carbone négatif s’ils stockent plus de carbone qu’ils n’en émettent au cours de leur cycle de vie. C’est le cas du bardage bois.
Depuis l’entrée en vigueur de la RE 2020, la méthode d’analyse du cycle de vie (ACV) retenue est la méthodologie de l’ACV dynamique, par opposition à l’ACV Statique, précédemment utilisée dans le référentiel E+C-.
Quelles différences entre une ACV statique et une ACV dynamique ?
- ACV Statique : un poids égal est attribué aux émissions réalisées, peu importe le moment où elles sont émises dans le cycle de vie du bâtiment. C’est comme si on considérait qu’elles sont toutes émises aujourd’hui.
- ACV Dynamique : tient compte de l’année d’émission. Des coefficients de pondération sont appliqués aux émissions carbone selon leur année d’émission. Plus les émissions carbone sont différées dans le temps, plus celles-ci sont minorées.
Habitations à ossature bois, végétalisations et espaces de vie réinventés font partie des enjeux pour de nombreuses métropoles d’ici 2030. Les éco-projets et l’utilisation de matériaux biosourcés dans la construction se multiplient. Comportement éco responsable et consommation plus durable, le choix et l’utilisation de matériaux biosourcés dans la construction en réponse à la RE 2020.
